Après avoir vu la première émission Desperate électrices, Acidus ne retire pas un seul mot de l’analyse qu’elle a faite de l’émission sur la base du test proposé sur le site d’annonce de la TSR.
Le but de l’émission annoncé par les deux journalistes était de “passer de l’autre côté du miroir, sonder l’âme des femmes”, savoir ce qu’attendent, ce qu’espèrent les électrices de la politique.
Qu’avons-nous vu pendant cette émission ?
Quatre femmes représentatives d’une couche sociale plutôt privilégiée, mères de famille et intégrées à la vie active et sociale de Bulle. Elles parlent de leur vie, de leurs enfants, de leur travail. Rien à redire sur ces personnes et leur choix de vie. Mais, cliché après cliché, nous ressentons que les présentateurs se moquent non seulement d’elles, mais aussi des téléspectatrices.
Un des thèmes est la violence des jeunes délinquants étrangers à Bulle, où les positions de M. Blocher sont largement répercutées. Michel Zendali interroge: «Qui reste-t-il pour défendre ces jeunes ? Plus grand monde. Ah, si! Une certaine gauche sentimentale…» Apparaît alors la seule femme politique à parler dans l’émission, Maria Roth Bernasconi, conseillère nationale, d’emblée disqualifiée par le journaliste. En tout 5 politiques s’expriment : 4 hommes, mais 1 seule femme.
Pour faire la promotion de la future émission, les journalistes annonçaient leur désir de répondre à une série de questions : «Quelles sont leurs préoccupations ? Qu’attendent-elles du nouveau parlement élu cet automne ? Que disent les femmes, alors qu’elles ne représentent qu’un quart des effectifs parlementaires, gagnent moins que les hommes et voient régulièrement leurs revendications, créations de crèches ou promotion du temps partiel, disparaître de l’agenda politique?» A laquelle ont-ils répondu pendant cette émission? A l’évidence, à aucune.
Quant à la journaliste Nathalie Randin, elle aussi reste fort discrète. Remplit-elle le rôle de la femme à côté d’un homme pour mettre celui-ci en valeur ?
Nous disions: «Information spectacle, politique réduite à la gaudriole, clichés nauséeux… Desperate électrices fait de l’information un spectacle bêtifiant, la réduit à un cirque médiocre qui conditionne le public – de droite, du centre, de gauche – à se détourner de la politique.» Tout y est! L’émission a dépassé nos craintes.
Nous toutes et tous, usagers du service public, refusons que la TSR diffuse des émissions donnant une image dégradante des femmes. Nous demandons à la TSR de revoir la conception de cette série, permettant à des femmes de tout milieu et de toute opinion de s’exprimer sur leurs aspirations et leur maintien à l’écart des centres de décision politiques.
4 août 2007
Bonjour:
Il fallait s’attendre Medames,Messieurs…
Ses premiéres dames “passées à la télé” s’était juste ça, pour se montrer et rien dire.Savient-elles qu’il n’avait rien de consistant dans ce progamme? En tout cas elles n’étaient pas mis en valeur mais caricaturées, dommage pour ses Dames à l’air hônnetes.Le ton moqueur et autosufisant du journaliste (homme) les a complétement faire passer pour des naives. A Roberta
7 septembre 2007
Desperate Electrice… la suite…
Enregistré dans : Uncategorized — sarahfrund @ 8:40
La pétition lancée par Acidus contre la diffusion de l’émission de la TSR a été vivement critiquée, notamment parce qu’elle arrivait avant toute diffusion de l’émission, et qu’il était impossible de s’être fait une oppinion fondée.
Et bien maintenant j’ai vu, je peux donc m’exprimer en toute connaissance de cause, et je suis effarée de constater que l’émission dépasse même nos attentes…
Tout d’abord, le temps de parole accordé aux différents partis ou aux différentes visions est plus qu’inégal.
Ensuite, dire en substance que pour divertir et informer les femmes, il faut utiliser un langage simple, afin qu’elles comprennent, est tout simplement insultant. Pour ceux qui l’ignorent encore, les femmes sont capables de comprendre et de participer aux mêmes débats que les hommes. On aurait pas osé prétendre que pour être compris par les hommes de notre pays, seule une parodie d’un match de foot parlant vaguement de politique aurait fait son effet.
Enfin, les problèmes quotidiens abordés par ces femmes issues d’une minorité aisée de la population, ainsi que leurs piscines et leurs clubs féminins de bienfaisance ne représentent pas les préoccupations de la moyennes des femmes vivant en suisse.