Assemblée Générale 2008 : rapports des groupes de travail

Groupe AGCS : (Accord général sur le commerce des services)

Lausanne Zone hors-AGCS :
A la dernière séance de décembre 2006, le Conseil communal de Lausanne a finalement déclaré notre ville « Zone Hors-AGCS», comme tant d’autres villes. En Suisse par exemple, c’est le cas de Genève, Bâle, Zurich, Berne ainsi que près de 70 communes de notre pays. Ailleurs en Europe, on peut citer comme villes «Zone hors-AGCS» Paris, Lyon, ( + de 900 collectivités en France), Vienne, Turin, Montréal, Vancouver ainsi que différents Etats américains.
Acidus avait envoyé une lettre personnelle à tous les conseillers communaux avant ce vote. Nous leur avons rappelé ce qu’était l’AGCS – qui reste encore méconnu ou sous-estimé et nous leur avons demandé de déclarer la ville de Lausanne Zone Hors-AGCS. C’est une bonne chose qu’ils aient finalement décidé de le faire.

Association de communes
L’Association de communes suisses «Zone Hors-AGCS» ne s’est finalement pas constituée. Nous avons fait de notre mieux pour encourager le lancement, nous avons pris contact avec le syndic de Romainmôtier, M. Pascal Lugon, un municipal, M. Fabrice De Icco, ainsi qu’avec un municipal de Renens, M. Jacques Depallens, mais malheureusement, ils ont laissé tomber l’idée… par manque de temps, surtout.

Caisse unique:
Acidus s’est engagé jusqu’à la fin dans la campagne. La votation a donné un résultat désespérant. Malgré tout, selon le Mouvement populaire des familles qui l’avait lancée, en y regardant de plus près, l’on s’aperçoit que pratiquement partout où des actions et une information ont pu être données avec une mobilisation importante et large, l’initiative a été acceptée que ce soit dans le Jura, à Neuchâtel, dans des villes comme Lausanne, Yverdon, Renens, Prilly, St Saphorin, Genève, Carouge, Vernier.

L’initiative a permis de mettre au grand jour tous les problèmes que nous dénonçons en matière d’assurance maladie et a créé en tout cas en Suisse romande un débat au sein de la population comme très rarement atteint pour une votation. Nos adversaires ont réussi par leurs mensonges et leurs tromperies à semer le doute et la confusion surtout dans la classe moyenne. Il nous a été dit, par exemple, que les augmentations de primes avaient été jugulées et M. Couchepin avait dit que pour 2008 et 2009, l’augmentation ne serait que de 2%, alors que six mois plus tard ils nous annoncait des fortes augmentations pour 2009. Sa promesse n’a tenu que le temps de la votation…

Lettre à La Poste :
Acidus a écrit à M. Gygi au sujet de l’Office de poste de Sévelin. En effet, deux nouveaux quartiers ont été bâtis dans les environs et, depuis le 26 septembre, la Migros a déménagé à côté de l’office de Sévelin. L’afflux de personnes est donc bien plus important qu’auparavant, surtout que ce magasin est beaucoup plus grand que celui qu’il a remplacé à Montelly et attire des acheteurs de plus loin à la ronde.
L’office de poste de Sévelin avait été maintenu, mais son horaire écourté. Nous avons demandé à La Poste de revoir les horaires d’ouverture de l’office en vue de les élargir. En effet, les personnes qui se rendent au magasin Migros souhaitent pouvoir aussi profiter de l’office de poste situé à côté.
Réponse: La Poste va étudier la chose, si à l’avenir ils constatent que les horaires actuels ne suffisent plus à répondre à la demande, ils pourraient envisager alors un élargissement de ceux-ci… Mais ne se posent pas la question à l’envers, c’est-à-dire: et si l’élargissement des horaires conduisait à une augmentation de la clientèle ?

Desperate électrices :
Le projet de cette émission nous a exaspéré à tel point que nous avons lancé une pétition pour que la TSR ne la fasse pas, qui se concluait en disant :
« Nous toutes et tous, qui payons la redevance, refusons que la TSR diffuse des émissions donnant une image dégradante des femmes. Nous demandons à la TSR de renoncer à cette série et de consacrer les crédits prévus à une véritable émission d’information, permettant à des femmes de tout milieu et de toute opinion de s’exprimer sur leurs aspirations et leur maintien à l’écart des centres de décision politiques. »
Elle a provoqué beaucoup de remous, les médias ont beaucoup parlé d’elle, mais n’a pas été beaucoup signée. Néanmoins, à chaque fois qu’elle a été présentée, même dans la grille du programme télévisé, des alusions à notre pétition ont été faites.
Après avoir vu la première émission Desperate électrices, Acidus n’a pas retiré un seul mot de l’analyse qu’elle avait faite de l’émission sur la base du test proposé sur le site d’annonce de la TSR. L’émission avait dépassé nos craintes et nous l’avons dit dans un communiqué envoyé à la presse.
Mais nous n’avons pas été les seules à la critiquer: Mediatic, organe de la Société des auditeurs-téléspectateurs de la RSR et de la TSR, dit que le but de l’émission était raté, que les membres du Conseil des programmes n’ont pas apprécié le ton dénoncé comme moqueur du journaliste et le choix des intervenantes, pas représentatif du tout de l’électorat féminin à leurs yeux.

Procédures de consultation :
Acidus est reconnue comme association pouvant participer aux procédures de consultation fédérales et cantonales, selon l’article 86, alinéa 1 et 2 de la nouvelle Constitution vaudoise. En 2007, nous avons participé à 2 consultations conduites par le canton.

Site internet
Notre site internet est maintenant mis à jour régulièrement, au moins une fois par mois, rappelez-vous, c’était un regret lors de notre dernière AG. Je vous incite vivement à vous y promener régulièrement. Il devient de plus en plus intéressant grâce aussi à la collaboration de différentes personnes qui nous proposent des articles ou parce que nous y présentons des articles parus dans divers médias.

Nous avons décidé de faire 3 ou 4 fois par année des envois par e-mail à toute sorte d’associations, médias, syndicats, partis politiques, personnes, etc, les incitant à aller le regarder. C’est une manière de devenir plus visible ce qui est important pour nous.

Rencontre sur les services publics en Europe :
Cette rencontre a eu lieu à Bruxelles pendant 2 jours dans le cadre du Forum social européen. Deux de nos membres y ont participé et profité pour présenter notre association qui a suscité beaucoup d’intérêt car la rencontre se préoccupait de la défense des services publics en général.

Autonomisation du SAN :
Pourquoi avons-nous participé au comité contre l’autonomisation du SAN, Service des autos et de la navigation ?
Après la votation au Grand conseil où l’autonomisation avait été acceptée à une voix près, un comité, comprenant les Syndicats, des partis de gauche et nous mêmes, s’est formé pour lancer un référendum contre cet objet.
Conformément à notre engagement pour la défense du service public, nous nous sommes senties obligées de nous impliquer dans cette lutte.
Nous ne pouvions pas accepter que l’on privatise un service qui rapporte à l’Etat, que ce service qui a été payé par nos impôts, tombe aux mains des affairistes.
Parmi les raisons invoquées par ceux qui étaient pour cette autonomisation, on peut citer entre autres que le mauvais fonctionnement du SAN, serait dû principalement à la médiocrité des fonctionnaires de ce service et que, une fois privatisé, il serait bien plus efficace.
Par la suite, nous avons participé à des manifestations et des réunions avec le personnel.
Nous y avons appris que le central téléphonique était surchargé en permanence, si bien qu’il était presque impossible d’obtenir le moindre renseignement, c’était que la direction n’avait pas estimé urgent de renouveler le matériel. En plus, il semble que les chefs pratiquaient du mobbing (en français : harcèlement psychologique au travail) vis-à-vis des employés, alors que M.Boicha, chef du service, offrait des repas somptueux à quelques proches collaborateurs, sans doute les plus dociles, aux frais du contribuable.
Mais le Vaudois reste attaché à son service public. Il a refusé à 51,16% la privatisation du SAN.
Il ne s’agissait pas du tout du vote d’un sujet pratique, comme veulent le faire croire ceux qui prônaient le oui. Le sujet était des plus politiques : pour ou contre la perte d’un pan du service public ! Aucune raison de fond n’était invoquée, la mauvaise gestion de ce service étant la faute du responsable et pas du fait qu’il fait partie de l’administration de l’Etat.
Acidus avait participé à la campagne de récolte de signatures pour faire aboutir le référendum et aussi à celle pour la votation. Notre association se félicite donc du résultat et espère qu’il contribuera à refroidir les idées de ceux qui souhaitent privatiser notre service public.
pour le Groupe SAN, Magali Fracheboud

ACIDUS - Rapport d’activité du groupe de travail “Électricité”
De 2005 à mars 2007, le groupe Électricité a suivi l’élaboration de la loi sur l’approvisionnement en électricité (LApEl); votée par les Chambres en mars 07, elle a introduit e.a. une libéralisation en deux étapes du transport et de la distribution de l’électricité. Dès ses débuts, ACIDUS a été opposée à cette libéralisation qui ouvre le marché de l’électricité aux investisseurs et risque de péjorer les conditions de fourniture pour les usagers les plus fragiles, les ménages.
Les acteurs politiques qui avaient lancé (et gagné) le référendum contre la LME ayant renoncé à se mobiliser contre la LAPEL, le comité d’ACIDUS a décidé une consultation pour connaître leur position et leurs motifs. Le groupe Électricité a écrit à tous les partis, aux syndicats et à quelques associations; sur environ 135 lettres (105 en français et 30 en allemand), nous n’avons eu que 17 réponses (voir la synthèse de la consultation sur notre site www.acidus.ch). Résultat prévisible de ce sondage: l’extrême-gauche est opposée à la LApEl mais n’avait pas les forces pour gagner un référendum; quant à certaines sections romandes des syndicats, qui y étaient également opposées, elles ont été minorisées au niveau national.
Actuellement, les membres du groupe se sont investis ailleurs, mais il y aurait encore des tâches à remplir: 1) suivre l’évolution de la situation; 2) chercher les possibilités de préserver les services industriels communaux et encourager les citoyens à le faire; 3) si nécessaire, rappeler aux syndicats et partis de gauche le référendum facultatif avant l’introduction de la deuxière étape.
pour le groupe Électricité: J. Rouyet

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