Police privée dans les transports publics

Sur la base d’un article de François Nussbaum, paru dans Le Courrier, le 12 mars 2008

Le Parlement national vient de traiter le projet des réformes des chemins de fer. La nouvelle loi couvrira non seulement les trains, mais aussi tous les transports publics au bénéfice d’une concession, y compris les autobus, bateaux, transports à câbles. L’objectif est d’améliorer la sécurité des voyageurs, du personnel et du matériel.
Il y aura d’abord les services de sécurité, qui dépendent de chaque entreprise de transport et qui sont chargés du maintien de l’ordre. Les agents peuvent interroger et contrôler des personnes, voire les exclure du transport. Il y aura ensuite la police des transports, qui pourra confisquer des objets, fouiller et arrêter des personnes pour les remettre aux polices cantonales.
Ce ne sont pas seulement les services de sécurité mais aussi la police des transports qui pourront être confiés à des organismes privés. Les agents devront être assermentés, sans forcément détenir un brevet de police.
Malgré les souhaits de la gauche et du Conseil Fédéral, le National a refusé d’exclure l’arme à feu. Dans un wagon, le recours à une arme à feu est plus dangereux que rassurant… Moritz Leuenberger a assuré qu’il s’en tiendrait à la matraque et aux substances irritantes.
Est-il vraiment nécessaire que le service public soit doté d’une police privée ? Lors des discussions sur l’AGCS, on avait dit qu’un des services publics qui perdurerait serait bien celui de la police… et bien, il faut croire que même pas celui-là !
Néanmoins, nous estimons que les tâches régaliennes doivent être assumées par l’Etat.

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