Refusons une libéralisation irresponsable
A propos de la lettre de lecteur de M. Marc Panchaud intitulée «Les dirigeants se moquent des usagers» ( 24 heures du 13 août 2008):
M. Panchaud déplore à juste titre que la Poste perde chaque jour un peu plus ce qui faisait pourtant toute la valeur de ses services: la proximité.
Il se trompe toutefois en accusant «les syndicalistes» de ne rien faire. Bien au contraire, le Syndicat de la communication – principal syndicat des employés de la Poste – n’a de cesse de lutter d’arrache-pied pour maintenir cette poste de proximité. Il l’a fait en 2004 par le biais de l’initiative «Poste pour tous», qui a hélas échoué d’un fil devant le peuple. Il le fait année après année en s’opposant aux incessantes restructurations et suppressions d’emplois qui finissent inexorablement par se traduire pour le petit client par une diminution de la qualité des prestations. Et il le fait aujourd’hui en combattant résolument le projet de libéralisation totale du marché postal. Une libéralisation qui se traduirait par une hausse des prix pour les PME et les particuliers, par des suppressions massives d’offices de poste et par une diminution des prestations (moins de levées et de distributions, etc.). Sans oublier une péjoration des conditions de travail des employés de la Poste, qui pour beaucoup sont déjà aujourd’hui au bord de la rupture.
La balle est maintenant dans le camp des politiciens. J’invite donc M. Panchaud et toutes celles et ceux qui tiennent à une Poste de qualité de demander aux parlementaires fédéraux de leur région de refuser cette libéralisation irresponsable.
Ernest Zürcher,
Jongny
Nos politiciens sont de plus en plus irresponsables, ils bradent à tour de bras tous nos acquis, la libération du service public est un crime contre le peuple, les monopoles d’Etat ont été créés pour nuire aux spéculateurs. La Poste, l’électricité, l’eau doivent être géré par l’Etat. La démocratie suisse a du plomb dans l’aile, nos élus sont de plus en plus vendus, j’oserai dire qu’ils deviennent des traîtres à la Patrie.A quand une Marseillaise suisse, car je n’ai plus le coeur de chanter cet hymne qui ne voudra bientôt plus rien dire.
Pierre Gohl
Lausanne