Anciens fonctionnaires de feu les PTT, nous crûmes avec mes camarades de volée aux vertus d’un service public à disposition des citoyens. Aujourd’hui retraités, nous nous lamentons sur la désastreuse direction prise par le «géant jaune». Manquements et dysfonctionnements sont de plus en plus criants. Courrier A reçu notamment après plus de trois jours, alors que les PTT d’autrefois se targuaient, à juste titre, de distribuer jusqu’au plus reculé village grison une enveloppe postée la veille. Aujourd’hui, quotidiens et hebdomadaires sont souvent acheminés avec des retards de deux à trois jours, si toutefois vous avez encore l’insigne félicité de les recevoir. Hélas, les halls des offices, véritables souks, vendent des livres, des peluches, du chocolat et même de la fondue. Que penser de ces pauvres agents galopants de la distribution, contraints d’accomplir leur tournée «à l’américaine» comme le facteur de Jour de fête de Tati?
Comble d’exaspération pour le soussigné en vaine attente d’un pli posté en courrier A, parvenu quelques jours plus tard par le truchement d’une enveloppe émanant du Centre courrier d’Eclépens, assortie d’une «bafouille» d’excuses spécifiant que ladite enveloppe avait été «endommagée» par leurs machines de tri. Mais là où la réalité dépasse «l’affliction», c’est que l’entête de la missive et sa signature arboraient la mention «clinique des envois». Voici donc qu’en plus de ses bazars, La Poste exploite une clinique dont nous osons espérer que les coûts seront pris en charge par la LAMal. A moins qu’il ne s’agisse d’une clinique psychiatrique censée héberger les farfelus pilotant le «géant jaune»!
Qui doit-on mettre aux soins intensifs, le courrier A ou les dirigeants de La Poste?
Jean-Claude Grütter,
Granges (VS)
Courrier des lecteurs du journal 24 Heures du 15 novembre 2008
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