Suite à cet article paru dans la Tribune de Genève, un lecteur s’insurge.
13.01.2009
La libéralisation du marché n’est qu’en partie responsable de la hausse des prix, a déclaré Moritz Leuenberger. Selon le conseiller fédéral, les autres aspects de la loi sur l’approvisionnement en électricité y ont aussi contribué.
La nouvelle législation veille à la promotion des énergies renouvelables et à la sécurité de l’approvisionnement, a insisté le conseiller fédéral à l’occasion du 3e Congrès de l’électricité à Berne. Or, ces aspects ont un coût. La loi a aussi provoqué une augmentation des charges des cantons et des communes.
Il était prévisible qu’une telle restructuration ne se produise pas sans heurts, a ajouté le chef du département de l’énergie évoquant les tensions provoquées par l’annonce des hausses de tarifs.
Mais Moritz Leuenberger voit aussi du bon dans la polémique sur l’augmentation des prix. “Un large public a pour la première fois pris conscience de toutes les dépenses qu’implique un approvisionnement en énergie sûr.”
L’ouverture du marché offre de nouvelles possibilités que l’on peut exploiter. Le conseiller fédéral recommande toutefois à tous les acteurs impliqués de garder en tête que l’acceptation des citoyens a des limites.
Environ 25% des besoins suisses en électricité pourraient être couverts par le photovoltaïque, souligne-t-il. “Même si c’est encore cher et que d’autres technologies sont au premier plan aujourd’hui, nous devons trouver une solution pour exploiter son potentiel”.
Moritz Leuenberger estime que le nouveau système de promotion des énergies renouvelables, entré en vigueur le 1er janvier, est un instrument important. Financé par le consommateur, qui paiera son électricité 0,45 centimes de plus par kwh en 2009, il permet aux producteurs d’électricité verte de vendre leur produit à un prix couvrant les coûts.
Quelque 250′000 millions de francs ont été budgétés pour rembourser les coûts des producteurs qui en ont fait la demande. Cette enveloppe n’a toutefois pas suffit à répondre à toutes les requêtes et une réforme du nouveau règlement est inévitable, note M. Leuenberger.
Commentaire sur le blog
Notre ministre est-il encore socialiste ? Le voilà qu’il défend la libéralisation du marché de l’électricité. PYM ne va pas en dormir cette nuit, être lâché de la sorte par le ministre de son parti !
Jusqu’à maintenant, l’électricité, comme l’eau, faisait partie des « biens de consommations » indispensables à une vie correcte et n’était pas soumise aux lois du marché. Européanisation oblige, la Suisse doit s’ouvrir au marché de l’électricité. Si comme dans tous les pays d’Europe on nous promet des baisses de prix grâce à la concurrence, comme dans tous les pays d’Europe, nous paierons plus chers. Nous sommes des clients captifs et donc « taxables » à merci. Le pire de tout cela, c’est que c’est un ministre de gauche qui nous force à ça. Si je l’aurais compris d’un ministre de droite, compris mais pas admis, je ne le comprends pas d’un socialiste. Pour les mêmes raisons, ce sera bientôt l’eau que l’on va nous mettre au goût du marché. Je suppose que c’est la « trahison intellectuelle » de Moritz Leuenberger qui lui a fait citer des chiffres énormes pour les remboursements des coûts des producteurs. 250 milliards, cela fait beaucoup d’argent. Personne n’ira imaginer que le journaliste a mal compris ou que le texte n’a pas été relu. Si les 6 milliards investi dans l’UBS représentaient beaucoup d’argent, ce chiffre va faire verdir un autre Leuenberger, pourtant déjà vert……
Suite au tollé qu’a produit l’annonce de l’augmentation du prix de l’électricité, un article du Courrier du 25 octobre 2008 explique que M. Leuenberger voulait réduire cette hausse de moitié (!!!).