La Poste propose de payer un «centime climatique»

Les émissions de CO2 liées à l’acheminement des lettres et colis peuvent désormais être compensées. La Poste suisse propose à ses clients de payer un supplément « pro climat » en ce sens, qui s’élève entre un et dix centimes pour un envoi en Suisse.
Cette offre est disponible aux guichets, via l’achat de timbres en ligne (WebStamp) ou dans le cadre de mesures réservées aux entreprises, a annoncé La Poste hier.
Le géant jaune investira les suppléments ainsi perçus de deux façons: en acquérant des certificats d’émissions de CO2 et en finançant des projets de protection du climat tels que parcs éoliens ou installations solaires. L’ex-régie fédérale a en outre décidé de montrer l’exemple à ses clients en compensant l’énergie engendrée par l’acheminement de sa propre correspondance.

Éclairage

Bonne conscience à un sou !

La bonne conscience a un prix et La Poste l’a trouvé. Il s’élève à 5 centimes par lettre en courrier A ou B. A l’avenir, nous devrons en effet payer nos lettres et nos colis un peu plus cher pour avoir la certitude que les transports motorisés du géant jaune font l’objet d’une compensation écologique.
Les compagnies aériennes et les agences de voyage nous avaient déjà habitués à ce procédé. Les voyageurs culpabilisés par leurs rejets de CO2 sont invités à verser un supplément permettant de financer un projet écologique. Nous avons aussi la possibilité de payer notre facture d’électricité un peu plus cher pour avoir la satisfaction de contribuer au développement des énergies renouvelables. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Billag pourrait introduire un certificat de compensation sur nos factures afin que les émissions produites par la SSR soient écologiquement correctes. Et pourquoi ne pas demander aux lecteurs de livres et journaux de compenser leur contribution à la déforestation ?
On pourrait continuer longtemps sur cette lancée, mais il serait plus intelligent d’arrêter ce bricolage. Si La Poste contribue à la dégradation de l’environnement, ce n’est pas par des mesures individuelles qu’il faut agir, mais par une politique d’ensemble visant à réduire les émissions nocives. Cela vaut pour tous les secteurs concernés. La lutte contre la dégradation de l’environnement relève de la responsabilité collective. Aujourd’hui la bonne volonté individuelle ne suffit plus.

Christiane Imsand pour Le Courrier

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