Un commentaire un peu triste, envoyé par Magali

Que dire, que faire ? Notre Poste, oui, la nôtre, enfin c’était la nôtre… Car à l’heure actuelle, nous ne sommes plus des usagers, nous sommes des clients qui ne se rendent plus dans un bureau de poste, mais dans une épicerie, dans un grand bazar où l’on vend toutes sortes de choses que normalement nous n’achetons pas à la Poste. Que fait le Conseil fédéral ? Il continue la libéralisation. Pourquoi ? Parce que l’Union européenne (UE) lui dit qu’il ne va pas assez vite. Pourtant, nous ne sommes pas dans l’UE ─ et c’est pourtant elle qui donne des ordres au Conseil fédéral. Et lui, il fait le mouton qui suit tête baissée, pour montrer qu’il est bien obéissant, comme un gentil toutou.

Pendant ce temps, le personnel est constamment stressé. Dans les centres de tri postaux le personnel est à la disposition de la Poste, ils changent très souvent. Au bout de quelque mois il est renvoyé sous un prétexte ou un autre, et comme ce personnel est souvent composé de femmes en situation précaire, qui n’ont plus droit au chômage avant d’avoir fait une année de travail, elles se retrouvent dans la même situation qu’avant.

Lorsque vous voulez téléphoner à votre bureau de poste ─ quand il y en a encore un ─ pour un simple renseignement, auquel seule votre Poste de quartier peut vous répondre, Vous devez appeler un numéro 0800… Et la personne qui répond est dans un bureau quelque part en Suisse allemande, elle ne parle pas forcément très bien le français mais elle veut à tout prix vous donner le renseignement, ce qu’elle ne peut évidemment pas faire, et elle insiste. Mais ce numéro sert plutôt à enregistrer quelques doléances de personnes qui peuvent avoir été un peu mal reçues une fois pour diverses raisons… et cela pénalise le personnel, qui n’aura pas droit à une promotion ou une augmentation de salaire à la fin de l’année, parce que il y aura eu un peu trop de plaintes pour le bureau en question.