Elisabeth Brindesi dans Résistance
Trains bourrés, pannes, retard, voitures de luxe prévues…Les CFF ne gâtent pas leurs usagers et pas d’avantage leurs salariés. Les conditions de travail se dégradent : postes supprimés, jeunes embauchés au rabais, menaces d’amendes en cas de retard d’un train etc.…
Le dogme de la rentabilité est roi certes mais il n’est pas seul en cause: le train coûte cher et personne n’y peut rien.
Les CFF demandent 6 milliards de plus pour garantir l’entretien. Et il faudrait infiniment plus pour réaliser un programme sérieux, qui irait jusqu’en 2030. Or la confédération n’en a guère les moyens et ne risque pas de les trouver avec ses baisses d’impôts et autres privilèges pour les riches.
Les premiers donc à passer à la caisse seront – sans surprise - les usagers et les salariés. Des hausses de tarif sont prévues : Augmentation des billets aux heures de pointe, (et pan sur des travailleurs, des écoliers, des étudiants.), majoration de l’abonnement demi tarif, suppression probables de petites gares.
Nos penseurs envisagent aussi un alourdissement de la TVA ainsi que des reports de charges sur les cantons, momentanés en tout cas. Et ils en appellent bien sûr aux partenariats privé-public.La tendance est déjà là. Les puissants et leurs serviteurs-antes s’en frottent les mains, ils adoreraient privatiser les CFF. Mais la Suisse dans ce domaine a du retard et surtout nos concitoyens-iennes sont très attachés à leurs chemins de fer fédéraux. Néanmoins la bataille n’est pas gagnée.
Y a-t-il d’autres solutions pour financer les CFF ? Question à deux balles car tout le monde connaît au moins une réponse : prendre l’argent là où il est et mette un terme aux privilèges fiscaux.
Toutefois les problèmes de tirelire en cachent d’autres, plus profonds. Est-ce rationnel d’habiter loin de son travail, de transporter autant de marchandises à travers toute l’Europe…C’est notre conception de l’aménagement du territoire, celle de notre mode de vie que nous devons changer. Une fois de plus, un autre choix de société s’impose.
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