La droite du Grand Conseil vaudois a réussi, lors de la deuxième lecture du projet de Loi sur l’agriculture le 31 août, à faire disparaître toute référence aux salarié·e·s agricoles.

Le 30 % des acteurs de l’agriculture vaudoise, les « petites » mains indispensables qui traient les vaches, plantent les légumes et récoltent les fruits n’existent tout simplement pas ! 105 articles sur 53 pages définissent l’agriculture vaudoise et lui donnent un cadre nécessaire.

Mais la majorité parlementaire n’a démontré aucune envie de réfléchir par exemple à l’absence de protection des femmes enceintes et des mères allaitantes due à la non-soumission à la Loi sur le Travail ou encore d’œuvrer en faveur d’une harmonisation des conditions de travail au niveau fédéral, et ce, en dépit des demandes syndicales. La droite et ses représentants paysans nient à la main-d’œuvre salariée le droit d’exister et de figurer dans ce texte législatif.

Pourtant, ce n’est par le déni de justice et le mépris qu’on réussira à faire taire les justes revendications des ouvrières et ouvriers agricoles. Il va sans dire que dans la foulée de la discussion du projet de Loi, la pétition signée par 2455 personnes qui demandait un 13e salaire pour les travailleuses et travailleurs agricoles a été balayée, malgré un préavis positif de la Commission des pétitions qui soulignait les tristes conditions de travail.

Philippe Sauvin L’autre syndicat dans solidaritéS 174