“Une compétition fait rage, à travers l’histoire de la gratuité: des communautés décidées à soustraire certains champs ou objets à la pression marchande (qu’il s’agisse de subsistance, de connaissance, de soin…) font face à un capitalisme s’efforçant de capter ces sources potentielles de nouveaux investissements.”
C’est ainsi que commence un article de la revue française Vacarme sur les nouvelles enclosures. Un terme anglais beaucoup en usage au XIXe siècle, lorsque les paysans anglais ont été chassés des terres communes - privatisées, donc entourées de clôtures - qui leur permettaient de vivre des produits des champs et des forêts. Réduits à la misère, ils n’avaient alors pour seul choix que d’émigrer à la ville et travailler dans les usines modernes de la révolution industrielle.
Le professeur interrogé rappelle brièvement cette histoire avant d’arpenter les nouvelles dépossessions des biens communs, apparues dans les années 1970. Nous les connaissons: elles provoquent la réduction des espaces qui constituent “les Communs de la terre: les océans, l’Antarctique, les forête, l’atmosphère qu’on respire”. Il parle aussi de la connaissance, des OGM, des médicaments génériques, d’Internet, des logiciels libres et de la gratuité.
Bref, un article à lire par tout défenseur des services publics sur ces “communs” tellement alléchants, parce que tellement sources potentielles de nouveaux investissements: Les biens communs contre les nouvelles enclosures.
Image: Pâture à vaches, aujourd’hui privée, autrefois commune.
Source: Wikipédia, licence Creative commons, donc gratuite.
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