Après les élections municipales du mois de mai, qui ont représenté une première défaite pour Berlusconi, les Italiens ont désavoué une nouvelle fois Berlusconi après une très importante campagne référendaire contre la privatisation de l’eau, pour que l’eau reste un bien commun.

La constitution italienne prévoit le référendum d’initiative populaire, non pour proposer de nouvelles lois mais pour contester des lois existantes. Pour qu’un référendum soit organisé, les initiateurs doivent collecter 500.000 signatures d’électeurs. Créé à l’initiative d’ATTAC Italie, le comité pour « l’eau bien commun » en a récolté 1,4 million. Le référendum a eu lieu les 12 et 13 juin, en même temps qu’un référendum contre l’énergie nucléaire et un autre contre l’immunité dont jouit le Président du Conseil. Les conditions à remplir pour gagner étaient très élevées : pour être acceptée, une proposition devait recueillir les voix de 50% des électeurs inscrits, plus un (à peu près 26 millions de voix).

Le résultat du vote a dépassé toutes les espérances. On peut d’ores et déjà tirer un bilan très positif d’une campagne extrêmement populaire, menée par des milliers de comités locaux.

A sa manière, la campagne contre la privatisation, pour l’eau bien commun, a fait écho à l’exigence de « démocratie réelle, maintenant » mise en avant par les indignéEs, de Madrid à Athènes, avec un écho dans toute l’Europe.

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