En défense des service publics à Genève
SIG-TPG-HUG: référendum déposé!
Le lundi 9 janvier – jour de la rentrée des vacances scolaires de fin d’année – on déposait plus de 10 200 signatures à l’appui du référendum cantonal contre la nouvelle loi genevoise sur la gestion des institutions publiques.
Un véritable exploit vu les congés, les conditions météo faites de pluie, de neige et de frimas et le caractère relativement « technique » du sujet ! Plus de 8100 desdites signatures – soit un nombre déjà suffisant pour faire aboutir le référendum en dépassant la barre légale des 7000 signatures provenaient du travail de récolte de l’ensemble des organisations du Comité référendaire « Pour des services publics de qualité • Pour le respect de la volonté populaire » qu’a contribué à impulser solidaritéS. Le reste, soit un peu plus de 2000 signatures, ont été récoltées par le MCG.
Notre comité référendaire regroupait les organisations politiques de gauche : solidaritéS, PSG et PdT… notamment, l’ensemble des syndicats de la CGAS, avec en particulier le SIT, le SSP/Vpod, le SEV-TPG… mais aussi l’Intersyndicale du personnel des SIG, le Cartel du personnel de l’Etat et du secteur subventionné, comme encore des associations importantes telles que l’AVIVO, ContrAtom et le Rassemblement pour une politique sociale du logement (RPSL).
Parmi les plus importantes des contributions à cette récolte de signatures, on relèvera les plus de 1500 paraphes chacun du PS d’un côté et de solidaritéS de l’autre, les 950 signatures du PdT et, pour la composante syndicale du comité référendaire, il faut signaler le millier de signatures du SIT et surtout les (presque) 1200 signatures de l’Intersyndicale des SIG…
Un soutien populaire important
Mais toutes les organisations et militant·e·s participant ont joué un rôle indispensable pour faire aboutir le référendum. En effet, à 10 jours du dépôt, soit au trois-quarts du délai référendaire, nous étions seulement à 3000 paraphes citoyens centralisés environ, soit à bien moins de la moitié de notre score final. Le sprint final a donc vu près de 5000 signatures engrangées en dix jours, une performance témoignant non seulement de l’énergie et de la détermination d’un certain nombre de militant·e·s, mais aussi du soutien populaire indéniable dont a bénéficié le référendum.
En effet, celui-ci combat une loi contenant des mesures reproposée par le Conseil d’Etat un an seulement après que les électeurs·trices aient refusé, à une majorité de 60 % de NON, de le suivre sur ce même terrain. C’était en juin 2008, suite à un premier et triple référendum portant sur la « gouvernance » des SIG, des TPG et de l’Hôpital (HUG) ! Or les citoyen·ne·s n’aiment évidemment guère qu’on ne respecte pas leurs avis de manière aussi flagrante et se rappellent encore de ce vote. On l’a vérifié !
Contre un modèle de gestion néolibéral
Ceci d’autant que la logique technocratique et antidémocratique des mesures proposées, soit la réduction de la représentativité large des Conseils de toutes les institutions publiques, la diminution drastique de la représentation du personnel, et des communes, les usagers-ères toujours tenus à l’écart, la transparence réduite, la main-mise unilatérale accrue du Conseil d’Etat, etc. est toujours aussi malvenue et impopulaire.
Vu le nombre de paraphes récoltés, l’aboutissement du référendum ne fait aucun doute et peut être considéré d’ores et déjà comme acquis, avant même que les signatures n’aient été vérifiées. La votation aura lieu en juin prochain ! D’ici là, il faudra élargir encore le front référendaire, que le Conseil d’Etat a déjà élargi au RPSL (et potentiellement à l’ASLOCA) en étendnat les effets de sa loi aux fondations de logement… On peut également souhaiter que les Verts – qui avaient combattu les lois précédentes et participé pleinement à la campagne référendaire, mais dont le groupe parlementaire a semble-t-il été hypnotisé par un David Hiler, dont les penchants néolibéraux sont bien connus, reviennent à la raison en assemblée et appellent au NON !
Pierre Vanek, solidaritéS
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