Services publics : marchandise ?!

Considérer les services publics comme une marchandise, c’est se méprendre sur le concept même de service public. L’Accord sur le commerce des services (ACS), dont les négociations se déroulent actuellement dans le plus grand secret et de façon non conforme aux règles de l’Organisation mondiale du commerce, constitue une tentative délibérée de privilégier les bénéfices des entreprises et des pays les plus riches au monde, au détriment de ceux qui sont le plus dans le besoin.

Les services publics ont pour objectif de fournir des services économiques et sociaux essentiels, tels que les soins de santé ou encore l’éducation, et ce, de façon abordable, universelle, et en réponse à un besoin. Si les services publics existent, c’est parce que les marchés ne délivreront pas ces résultats. De plus, les services publics représentent un maillon déterminant pour garantir une concurrence juste en affaires, et une réglementation efficace nous permettra en outre d’éviter les catastrophes environnementales, sociales et économiques, telles que le réchauffement de la planète. Les accords commerciaux promeuvent en toute connaissance de cause la commercialisation, et définissent les biens et les services à la lumière de leur potentiel d’exploitation par les entreprises mondiales, en vue d’engranger des bénéfices. Même les plus fervents partisans des accords commerciaux reconnaissent qu’il y a des gagnants et des perdants dans ce jeu truqué.

Du côté des gagnants, on retrouve généralement de puissants pays capables d’asseoir leur pouvoir, les multinationales qui sont les mieux placées pour exploiter les nouveaux accès aux marchés, et les consommateurs les plus aisés, qui peuvent se permettre des importations coûteuses provenant de l’étranger. Du côté des perdants, on retrouve les travailleurs/euses confronté(e)s à des licenciements et à des diminutions de salaire, les usagers des services publics, ou encore les petites entreprises locales qui ne peuvent rivaliser face aux grandes multinationales.

Étude menée à la demande de l’Internationale des Services Publics par Scott Sinclair, Centre canadien de politiques alternatives et Hadrian Mertins-Kirkwood, Institut d’économie politique de la Carleton University

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