L’action nationale de protestation du syndicat syndicom est passée mercredi à midi par le centre de tri des colis de Daillens. Les actions de protestation se poursuivront les jours prochains.
Après Genève lundi et Härkingen mardi, l’action nationale de protestation de syndicom s’est arrêtée mercredi à midi au centre de tri de colis de PostLogistics SA à Daillens. Les membres du syndicat des médias et de la communication dénoncent la décision de l’entreprise de se séparer de ses derniers 187 chauffeurs poids lourds, alors qu’elle en employait encore près de 1200 il y a dix ans.
Le syndicat demande le maintien d’une part d’au moins 30% de chauffeurs internes. Lors des dernières négociations, il a formulé d’autres propositions devant permettre de réduire les coûts, comme le retour de la formation d’apprentis ou le renouvellement de la flotte de véhicules, qui est actuellement interrompu. Ces propositions sont actuellement étudiées par les responsables, qui ont promis une réponse dans le mois courant.
25% plus coûteux que les privés
«Mais sur le fond, je trouve honteux, voir provocateur, qu’une entreprise frisant le milliard de bénéfices cherche à gagner encore plus en dégradant les conditions de travail de ses employés», s’énerve le secrétaire syndical Jean-François Donzé tout en faisant signer une pétition de soutien aux employés quittant le site, avec un certain succès.
Le problème de base réside dans le fait que les chauffeurs de PostLogistics SA sont protégés par une convention collective de travail et sont donc environ 25% plus coûteux que leurs collègues travaillant pour des entreprises privées. Jean-Pierre, 52 ans et chauffeur pour La Poste depuis près de trente ans confirme: «Je suis très déçu, même si, par principe, je garde un peu d’espoir. On verra ce qu’ils nous proposent. Mais c’est clair que je préférerais être affecté à une autre fonction à La Poste, plutôt que de travailler dans des conditions déplorables pour un privé.»
Les actions de protestation se poursuivront ces prochains jours prochains dans tout le pays.
*prénom d’emprunt (24 heures)
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