Moins de trains ICN s’arrêtent dans les deux villes. En revanche, la desserte du Nord vaudois s’améliore et Bex obtient une navette locale.
L’Ouest lausannois n’est pas à la fête. Renens, Chavannes-près-Renens, Crissier, Ecublens et l’EPFL ont protesté en vain auprès des CFF contre la suppression de l’arrêt de deux ICN matinaux.
En annonçant les changements de l’horaire 2016, qui entre en vigueur le 14 décembre, la compagnie nationale a confirmé hier que les ICN de 6 h 10 et 7 h 10, depuis Bienne et Neuchâtel, sont supprimés. Ces dernières années, Renens n’a cessé de voir diminuer sa desserte par les trains grandes lignes, tout en enregistrant une amélioration du trafic régional.
Par rapport au projet d’horaire mis en consultation ce printemps, Nyon est un peu moins maltraité. Alors que l’arrêt de quatre ICN était prévu, cela sera finalement trois. Au Grand Conseil, plusieurs députés de la région avaient protesté. Ils encourageaient le Conseil d’Etat à lutter contre ces suppressions. C’est à Morges, où les ICN de la ligne du pied du Jura s’arrêteront à nouveau dans les deux sens, que les usagers trouveront leurs correspondances vers la Suisse allemande.
Yverdon mieux desservi
Autres points positifs: la desserte d’Yverdon et de sa région, ainsi que celle de Bex. La capitale du Nord vaudois connaîtra désormais un ICN chaque demi-heure en direction de Neuchâtel et Bienne. Jusqu’à aujourd’hui, la ligne du pied du Jura voit ces trains se succéder à trois minutes d’intervalles. Désormais, la cadence à la demi-heure rapprochera aussi le Nord vaudois de Zurich.
Grandson, voisine d’Yverdon, verra sa gare entièrement transformée pour accueillir le RER vaudois à une cadence de trente minutes. A Bex, les protestations ont porté leurs fruits. Alors que 8 InterRegio sur 51 sont supprimés, une navette ferroviaire entre Aigle et Saint-Maurice permettra de transporter les collégiens en fin d’après-midi. La navette coûtera près d’un million, pris en charge à proportions égales entre le canton de Vaud et les CFF.
Défi majeur pour les CFF
Ces difficultés sont dues à la mise en œuvre des chantiers Léman 2030. Pour donner une impression de l’ampleur des changements, les CFF relèvent que ce prochain changement d’horaire est «le plus important depuis l’introduction de Rail 2000 en 2004». Principale cause des bouleversements: le passage de trois à deux voies entre Renens et Lausanne pendant les travaux d’installation de la quatrième voie. Tous les convois sont ralentis de trois minutes, avec une cascade de conséquences sur tout le reste du réseau.
Le résultat, c’est un horaire 2016 d’une «densité exceptionnelle» et dont la «ponctualité dépend du bon fonctionnement de toutes les correspondances», soulignent les CFF.
Le Courrier - 12 novembre 2015 - Jérôme Cachin
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