Service public : demande au comité national de l’USS

Le 24 novembre Syndicom a organisé à Lugano un rassemblement pour dénoncer le démantèlement de la Poste et défendre les places de travail. A cette occasion, au sein de l’USS-Ticino e Moesa, s’est exprimée la nécessité d’une action forte et coordonnée au niveau national en faveur du service public.

Comme nous le savons tous, la Poste ferme des bureaux, licencie du personnel, les conditions de travail sont de plus en plus précaires, le service aux usagers se détériore, les tarifs augmentent. La présence sur le territoire, une grande valeur toujours respectée dans le passé, n’est désormais plus considérée. Le respect du personnel, pour sa part, ne semble plus être une grande valeur. Le citoyen/usager est désormais considéré un simple client, sans droits. L’objectif de la Poste n’est plus celui de fournir le meilleur service possible au citoyen/usager, il n’est plus non plus celui d’enrichir le Pays avec sa présence et ses services. La Poste veut simplement réaliser des bénéfices financiers, pour les distribuer - demain - aux actionnaires privés.
Il s’agit du résultat des décisions prises par nos Autorités. D’abord la Poste est devenue une entreprise autonome, puis elle a été transformée en société anonyme. La troisième étape, si nous ne les arrêterons pas à temps, sera celle de la vente des actions au privé.

Syndicom a demandé un moratoire contre les licenciements et la diminution des effectifs, contre la fermeture de bureaux de la Poste et la destruction du service public. Cette proposition sera sans aucun doute soutenue par la très grande majorité de la population. Il s’agit d’un premier pas important, urgent et fondamental.

Nous sommes certains que l’USS s’engagera afin que cette proposition puisse devenir tout de suite une réalité.

Malheureusement la Poste n’est pas le seul exemple de démantèlement de services publics et de péjorations. La politique conduite par les CFF est aussi néfaste aux citoyens. Retards, trains bourrés de passagers et pertes de correspondances ne sont plus des exceptions. L’attention des
CFF n’est plus vers l’usager, l’étudiant, le pendulaire, les voyageurs. Les prix augmentent de plus en plus. Swisscom, de sa part, réalise des profits vertigineux, grâce à des tarifs beaucoup plus élevés par rapport à l’étranger. Profits versés par moitié aux actionnaires privés. Comme si cela ne suffisait pas, Avenir Suisse, dans un récent document, demande que tout ou presque soit privatisé.

La libéralisation a donc créé des graves préjudices. L’USS-Ticino e Moesa considère indispensable une contre-offensive syndicale contre ce démantèlement. Il faut rétablir la nature publique des entreprises, mettre au premier plan la prestation du service aux citoyens et non pas la réalisation de résultats financiers. L’USS-Ticino e Moesa est d’avis que les anciennes régies fédérales doivent être soustraites de la logique du marché, elles doivent être astreintes aux objectifs originaux et donc en définitive elles doivent être renationalisées.

Nous nous permettons donc de demander l’ouverture d’un débat sur ce sujet dans les organes de l’USS, auquel nous serons heureux de pouvoir participer pour pouvoir mieux expliquer nos raisons et nos motivations.

USS-TICINO E MOESA
Le président: Graziano Pestoni

Lettre à l’USS

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