Pétition pour sauver la poste de Châtelaine

Samedi matin, une trentaine de personnes ont déposé une pétition menée par le Parti socialiste et les Verts de Vernier. Le texte, signé par plus de 1800 personnes, réclame le maintien de l’office postal.«Touche pas à ma poste!» pouvait-on entendre samedi matin devant l’office postal de Châtelaine (GE).


Une trentaine de lève-tôt y ont déposé une pétition menée par le Parti socialiste et les Verts de Vernier. Fort de plus de 1800 paraphes, le texte demande à la direction générale de la Poste de revoir sa stratégie et appelle au maintien des différentes postes de la commune.

En juin, l’annonce a fait l’effet d’une petite bombe dans le quartier. L’office postal est appelé à disparaître d’ici à 2020, comme douze autres à travers le canton (auxquels s’ajoutent deux filiales au sein d’organisations internationales et deux bureaux prochainement transformés). Un non-sens pour l’exécutif de Vernier.

Le maire, Yvan Rochat (les Verts), s’offusque: «La poste est un lieu de rencontre. Elle bénéficie aux autres commerces et rend la cité vivante. Ce bureau est indispensable pour les personnes âgées ou à mobilité réduite.» D’autant que le quartier est appelé à se densifier ces prochaines années. «On peine à comprendre la logique derrière cette fermeture.»

Pour Syndicom, syndicat des médias et de la communication, la réponse est toute trouvée. «Fermer ce bureau c’est avant tout réduire les coûts. Les trois employés vont se retrouver au chômage après un plan social inefficace. C’est inadmissible pour une entreprise qui affiche plus de 800 millions de bénéfices», s’offusque Michel Guillot, président de la section genevoise.

«Mutation des habitudes»

La Poste se défend. «Fermer un office n’a rien d’anodin, mais cela s’explique par une mutation des habitudes», explique son porte-parole Oliver Flüeler. Pour l’ex-régie fédérale, la nouvelle stratégie de développement réduit les coûts tout en améliorant l’offre. «Les gens se battent pour leur office, mais n’y vont plus. Une telle pétition montre un réel attachement à la Poste comme symbole d’une époque. Or nous devons innover pour continuer d’exister.» Le redéploiement de la Poste via de nouvelles formes d’agences et l’essor des services électroniques doivent lui permettre de continuer sa mission.

Appelée à s’expliquer devant le Conseil municipal, la directrice générale de la Poste, Susanne Ruoff, n’a pas répondu aux sollicitations de la commune. «C’est face au mutisme des responsables que nous en appelons à la mobilisation populaire», explique Thierry Apothéloz, conseiller administratif (PS).

Le Courrier, 18 septembre 2017 - Quentin Pilet

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