Conférence-débat sur la privatisation de l’hôpital public

Non à la privatisation de l’hôpital public: la santé n’est pas une marchandise
CONFÉRENCE-DÉBAT AVEC: Julie Degand (infirmière), David Gygax (secrétaire au Syndicat SSP Vaud) et Laura Thierrin (infirmières).

Jeudi 29 novembre - 20h - Pôle Sud, salle Bering

L’HÔPITAL PUBLIC MALADE DE LA CONCURRENCE

Depuis 2012, les hôpitaux publics et privés sont mis en concurrence. L’objectif est d’ouvrir un marché de la prestation hospitalière et de comprimer les coûts de la santé. Une concurrence faussée, en faveur des établissements privés, qui leur permet d’engranger des bénéfices colossaux avec l’argent public et celui des primes d’assurance maladie.

Résultat: les hôpitaux reconnus d’intérêt public sont sous pression. Des sites ou des services entiers ferment, faute de rentabilité. La concentration hospitalière se renforce. Les conditions de travail se dégradent et les prestations aux patients suivent la même courbe. Une partie de plus en plus importante de la population n’a pas ou plus accès aux soins.

PRIVATISATIONS PARTOUT

La logique privée, celle des profits, s’étend et touche également le service public. Pour renforcer cette dynamique, des projets de privatisations arrivent de partout: le Grand conseil vaudois étudie en ce moment une loi visant à sortir le CHUV de l’Etat pour en faire un établissement autonome. Au CHUV même, des prestations telles qu’un bloc opératoire pour la chirurgie ambulatoire ou un hôtel pour patients ont été confiées à des sociétés privées, qui cherchent à dégager des profits en ponctionnant le service public et les patients.

CONSÉQUENCES GRAVES POUR LE PERSONNEL

La pression budgétaire, renforcée par les baisses d’impôts effectives ou projetées (RFFA, RIE 3), se reporte aussi et surtout sur le personnel soignant: dans une activité déjà soumise à des conditions difficiles (horaires de travail astreignants, responsabilités, hiérarchisation, etc.), les soignant.e.s font face à des dégradations permanentes de leurs conditions de travail. Partout, les effectifs sont insuffisants pour faire face aux besoins des patients. Ces difficultés se traduisent par des épuisements professionnels fréquents, une «pénurie» de personnel formé, un arrêt prématuré des carrières infirmières, etc.

DES RÉPONSES EXISTENT

La mobilisation du personnel soignant pour défendre l’hôpital public peut entrer en écho avec celle des patients et de la population. Il s’agit de stopper la marchandisation de la santé et de lutter ensemble pour un financement socialisé des prestations accessibles à toutes et tous.

solidaritéS

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