À l’heure où l’on imagine – de Donald Trump à Ueli Maurer, en passant par Emmanuel Macron – de réduire massivement le taux d’imposition des bénéfices «des entreprises», il est peut-être utile de rappeler d’où viennent ces bénéfices.
L’essentiel des profits sont le fruit du travail humain. Autrement dit, ce sont les salarié-e-s qui contribuent de manière déterminante à la création de la richesse.
À ce titre, ils et elles ont toutes les raisons du monde pour exiger que ces bénéfices soient taxés de manière à permettre leur redistribution sous la forme d’investissements publics, de services publics, de prestations sociales, etc.
L’imposition des bénéfices n’est autre chose qu’une redistribution des richesses à celles et ceux qui les ont créées.
La fixation du taux d’imposition définit ainsi la part qui sera redistribuée à celles et ceux à qui on doit les richesses produites – et celle qui restera dans les mains des propriétaires des capitaux.
Diminuer l’imposition des bénéfices, c’est donc transférer une partie supplémentaire de la richesse produite vers les actionnaires.
En d’autres termes, la RFFA soumise au vote le 19 mai est un outil essentiel du transfert des richesses vers les nanti-e-s. Dans un monde où une poignée de grandes familles détiennent autant d’argent que le reste de la population, la baisse de l’imposition des bénéfices est d’une indécence particulièrement grave! ◼PAOLO GILARDI
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