Un État démocratique est une organisation politique basée sur le consentement volontaire de personnes qui cèdent une part de leur liberté et paient des impôts et des taxes en contrepartie de tâches et de prestations envers la communauté ; ces tâches et prestations forment ce qu’on appelle le service public.
Le service public est le plus sûr garant de la démocratie et de la cohésion sociale. Il a pour mission d’assurer le bon fonctionnement de prestations nécessaires à la collectivité. Il assure l’égalité des chances, une distribution équitable des richesses produites dans un lieu donné, et bien d’autres choses.
Mais un service public solide est aussi le meilleur outil pour affronter une crise. Cela a été démontré tout au long de celle provoquée par la crise sanitaire du CoVid-19. Ou plutôt, devrions-nous dire, par la mondialisation, le moins d’État et autres idéologies libérales.
Un des enseignements que va nous laisser cette pandémie est bien l’importance d’un service public fort pour la société.
Considérons le rôle de l’État dans des circonstances comme celles que nous avons vécues récemment. Plus que jamais, le service public se trouve au cœur de la gestion de la crise. En effet, devant une telle catastrophe, les entreprises, les professions libérales, les “start-up” et le privé en général se trouvent dans l’impossibilité d’y faire face. On a vu les très graves problèmes que la pandémie a posés et pose encore dans les pays où le privé est roi.
Nos ancêtres ont lutté pour obtenir des droits sociaux et politiques. La création des services publics en fait partie. Nés de manière désordonnée, ils ont été par la suite regroupés tels que nous les connaissons aujourd’hui et payés par les impôts de ceux qui nous ont précédé.
N’en déplaise aux partisans du « moins d’État », nos services publics, hôpitaux, voiries, services de garde d’enfants, enseignant.e.s, professeur.e.s, services sociaux, services de la poste, transports publics, employés communaux, cantonaux et fédéraux – ont tous contribué, chacun à sa manière, à ce que le confinement puisse se passer le mieux possible.
Nous n’oublions pas les employés du privé qui ont aussi contribué à la réussite du confinement : vendeur.euse.s, livreur.euse.s, paysan.ne.s… et bien d’autres ! Le moment est venu de revaloriser leurs salaires, trop souvent modestes, voire nettement insuffisants.
Si la société a pu fonctionner, si le confinement a pu aboutir, c’est bien grâce aux services publics. La démonstration a été faite qu’un service public fort est garant de la bonne marche de la société.
Acidus, en tant qu’acteur dans la défense du service public, tient à souligner l’importance du rôle de l’État souverain et de ses services publics, indispensables, et même vitaux en temps de pandémie.
Engageons-nous pour les défendre !
Dora Fuentes,
Acidus,
Association citoyenne pour la défense des usagers du service public
Article paru le 11 juin 2020 dans les pages Réflexions du 24 Heures
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