Publié aujourd’hui, le rapport annuel de l’autorité de surveillance du marché postal atteste que la Suisse dispose d’un service universel de haute qualité. Ce qui intéresse avant tout les employé-e-s, c’est de savoir comment la PostCom exerce son activité de contrôle en matière de conditions de travail.
syndicom exige que la PostCom effectue des contrôles intensifs du marché en expansion des prestataires postaux privés, et qu’elle adapte les salaires minimaux ordonnés.
Depuis que la PostCom a édicté, par voie d’Ordonnance en 2019, un salaire minimum pour le marché postal, l’autorité contrôle les salaires pour les services postaux en Suisse au moyen d’un critère compréhensible. Elle a déjà constaté de premiers délits et prononcé des sanctions. syndicom salue que la nouvelle présidente de l’autorité de contrôle ait annoncé vouloir intensifier les contrôles.
Relever le salaire minimum
La volonté de la nouvelle direction de la PostCom doit être soulignée. Mais syndicom est convaincu que le salaire minimum prévu de 18,27 francs par heure est beaucoup trop bas. Matteo Antonini, responsable du secteur de syndicom, déclare: «Avec un tel salaire horaire, on ne peut pas vivre de manière décente en Suisse. C’est de la sous-enchère salariale légitimée par l’Etat. Le salaire minimum doit être corrigé à la hausse de toute urgence.» syndicom propose une révision de l’Ordonnance, qui prévoie une segmentation du marché ainsi que des salaires minimaux déterminés en fonction des segments.
Il faut réglementer activement le marché
De plus en plus d’acteurs émergent dans le secteur de la logistique en raison de la croissance du commerce en ligne. Sur un marché aussi compétitif, la concurrence risque de se jouer sur les conditions de travail. Ceux qui en font les frais sont les maillons les plus faibles de la chaîne, c’est-à-dire les employé-e-s. L’autorité de surveillance doit l’empêcher et réglementer activement le marché des prestataires postaux privés. La meilleure mise en œuvre de conditions de travail équitables est garantie par des conventions collectives de travail déclarées de force obligatoire. Cela ne relève pas de la compétence de la PostCom. Mais partout où des envois postaux sont livrés, les prestataires de services postaux doivent être tenus de négocier des conventions collectives de travail. La PostCom peut œuvrer en ce sens et syndicom attend de l’autorité une démarche proactive.
Renseignements complémentaires
- Matteo Antonini, responsable du secteur Logistique
- Matthias Loosli, porte parole secteur Logistique
syndicom, 15 juin 2020
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