Scandaleuse décision au Chuv ! La direction des soins du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) vient d’émettre des dispositions tout à fait originales et scandaleuses ayant trait à la pandémie de Covid-19. Nous publions ici un extrait de la décision communiquée à l’encadrement:
«Si dans une équipe, une majorité des collaborateurs se retrouvent en quarantaine, la direction des soins doit impérativement être avertie par l’infirmière cheffe de service ou le directeur des soins du département: une demande de quarantaine sociale peut alors être demandée auprès du médecin cantonal pour des collaborateurs. Ce qui signifie que, sur validation de ce dernier, une reprise de l’activité professionnelle avec application des gestes barrières mais également une interdiction de sortir en dehors du cercle professionnel peuvent être décrétées».
En clair: si vous êtes malade, dans une équipe comptant plusieurs personnes malades, que vous êtes positif-ive au Covid-19, vous devez travailler. Par contre, le CHUV, en tant qu’employeur, s’arroge le droit de supprimer votre vie privée, sociale, familiale! Cette disposition est contraire au bon sens sanitaire comme aux droits et libertés élémentaires des salarié-e-s. Elle est scandaleuse et inacceptable.
Le SSP exige le retrait immédiat de cette disposition et l’embauche immédiate de personnel pour faire face aux activités de l’hôpital public sans mettre en danger la vie et la santé des employé-e-s et des patient-e-s. Le SSP demande également au médecin cantonal de refuser de se prêter à cet «arrangement» avec la direction du CHUV.
Comme au mois de mars, les autorités politiques et sanitaires et la direction du CHUV veulent faire payer au personnel la prise en charge de la population, cela en supprimant ses droits. Si c’est la seule manière pour le CHUV de gérer le travail et l’activité de l’hôpital, cela prouve bien que la mobilisation du personnel décidée par l’assemblée générale du 16 septembre se justifie pleinement.
Le CHUV doit embaucher pour renforcer les effectifs: un hôpital ne peut pas systématiquement supprimer les droits du personnel pour faire face à ses tâches. Cette décision illustre aussi, en transparence, l’ampleur des difficultés et souffrances au travail des équipes soignantes et de toutes et tous les salarié-e-s du secteur de la santé.
Mobilisons-nous le 28 octobre pour faire valoir nos droits et exigeons des embauches pour renforcer les effectifs! ◼DAVID GYGAX . SECRÉTAIRE SSP
services PUBLICS . 2 octobre 20206
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