Au Grand Conseil, la prise en charge par des curateurs ou tuteurs occupe les élus. Les difficultés au Service des curatelles et tutelles professionnelles (SCTP) ont rebondi au Parlement vaudois cette semaine. Le député d’Ensemble à gauche Hadrien Buclin a demandé au Conseil d’État si des ressources supplémentaires n’étaient pas nécessaires

pour garantir des bonnes conditions de travail et une prise en charge adéquate des personnes sous curatelle.

L’élu a pointé la surcharge du personnel mise en lumière par Le Courrier le 11 janvier et la difficulté de recruter des curateurs et curatrices compétents vu le large recours aux contrats à durée déterminée.

La conseillère d’État Christelle Luisier a fait part d’un nombre croissant de nouveaux mandats ainsi que de la complexification des cas. «Le SCTP ne maîtrise pas le volume de ses activités, les mandats de curatelle étant attribués par les Justices de paix», a-t-elle justifié.

La ministre a affirmé que le gouvernement est «conscient des enjeux auxquels le service doit faire face». Au budget 2021, 13,4 équivalents plein temps ont été attribués en contrats à durée indéterminée. Les contrats des personnes engagées en CDD sont à terme pérennisés, en moyenne après un peu plus de deux ans.

«La prise en charge adéquate des personnes sous curatelle est aussi une priorité du gouvernement. La régionalisation du service permet de les rapprocher du réseau, facilitant ainsi leur suivi», a poursuivi la conseillère d’État.

Pour Hadrien Buclin, la surcharge dans le service est sous-estimée par le Conseil d’État et les postes attribués en CDI consistent davantage en une pérennisation qu’en une réelle augmentation des ressources. La conseillère d’État a pour sa part relevé le travail effectué en partenariat avec les Établissements psychosociaux médicalisés.

Le Courrier, 20 janvier 2021, Sophie Dupont