Carpostal se donne une dizaine d’années pour bannir la monnaie

Payer en cash devient de plus en plus difficile dans les entreprises de transport public. Carpostal veut même bannir l’argent liquide dès 2035. Au grand dam des utilisateurs âgés. Des tests sont déjà menés sur certaines lignes où le cash n’est plus accepté à bord des bus.

En mai 2022, le patron de Carpostal, Christian Plüss, créait la polémique dans les journaux du groupe CH Media en indiquant vouloir supprimer la vente de billets auprès des chauffeurs de bus avec de la monnaie. Il promettait des automates dans les véhicules ou alors l’usage de moyens de paiements électroniques comme Twint. Pro Senectute était monté au créneau car bon nombre de personnes d’un certain âge ne sont pas familières avec ces nouvelles technologies.

Lundi, il remet ça, dans le «Tages-Anzeiger». «D’ici 2035, l’argent liquide sera totalement banni sur toutes les lignes» clame-t-il. Un projet similaire est prévu sur les lignes du BLS. L’entreprise ferroviaire bernoise entend renoncer totalement aux distributeurs automatiques de billets à partir de 2036 et proposer exclusivement des billets numériques.

Pour Christian Plüss, actuellement, seuls 3% des billets sont payés en cash. De plus, le fonctionnement des caisses est onéreux puisqu’il faut leur garantir une certaine sécurité. Les chauffeurs doivent en effet constamment avoir des sommes d’argent avec eux. Ces derniers sont également favorables à l’abandon du cash. Vendre un billet et rendre la monnaie prend du temps pour ceux qui doivent respecter l’horaire.

Quel type de billet numérique?

La nature exacte de l’alternative numérique n’est pas encore claire. Une possibilité serait de continuer à développer des applications existantes telles que Fairtiq et l’application CFF. Les deux offres disposent d’une billetterie automatique qui enregistre le début et la fin d’un trajet. Le prix est ensuite calculé automatiquement. En octobre prochain, l’alliance SwissPass, qui regroupe 250 sociétés de transports devrait en dire plus sur l’orientation à suivre pour cette numérisation des titres de transport.

Pour leur part, les CFF veulent observer le comportement numérique de la clientèle jusqu’en 2027 et en tirer des conclusions en vue de l’exploitation des distributeurs automatiques de billets, indique l’entreprise publique.

20 Minutes, 25 septembre 2023

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