La Poste a annoncé vouloir fermer la distribution effectuée par sa filiale Direct Mail Company (DMC). Celle-ci emploie environ 4000 personnes qui travaillent pour la plupart à des taux d’occupation bas. DMC est une filiale de la Poste et lui appartient à 100%. Le syndicat syndicom appelle donc avec insistance la Poste Suisse à remplir ses responsabilités sociales vis-à-vis des collaboratrices et collaborateurs.
En 2012, la Poste Suisse a complètement repris Direct Mail Company (DMC). Elle est donc tenue d’assumer pleinement sa grande responsabilité sociale vis-à-vis du personnel de DMC. Cela d’autant plus que le nombre de collaborateurs-trices potentiellement touchés par les projets de la Poste est très élevé et qu’il s’agit pour l’essentiel de personnes engagées sur la base d’un salaire horaire avec un taux d’occupation bas.
Dans ce contexte, Manuel Wyss, responsable du secteur Logistique chez syndicom, déclare: «La Poste doit remplir maintenant son devoir social. Nous attendons que la Poste soumette à toutes les personnes concernées une offre d’emploi au sein du groupe. Pour celles et ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas en accepter une, nous attendons un plan social avec des indemnités de départ substantielles.»
syndicom soutiendra le personnel durant et au-delà de la procédure de consultation légale. Le syndicat informera les employé-e-s sur leurs droits à l’occasion de plusieurs événements d’information et définira avec eux la suite du processus. Si des licenciements devaient être prononcés, syndicom soutiendra ses membres dans le cadre des négociations du plan social.
Informations pour les professionnels des médias :
Manuel Wyss, Directeur du secteur logistique, manuel.wyss@syndicom.ch
Dominik Fitze, Porte-parole syndicom, dominik.fitze@syndicom.ch
COMMUNIQUÉ DU CONSEIL D’ÉTAT
Le Conseil d’État vaudois déplore la suppression des postes de travail de la filiale de distribution de La Poste DMC
DMC (Direct Mail Company) a annoncé ce jour son intention de supprimer son organisation de distribution (flyers, prospectus et journaux gratuits) pour des raisons économiques. La mesure touche 3885 personnes au total, dont 184 sur le site vaudois de l’entreprise à Bussigny. Le Conseil d’État demande à cette filiale de La Poste une prolongation du délai des mesures mises en consultation par DMC et la préparation d’un plan social négocié avec les partenaires sociaux.
Le Conseil d’État a pris connaissance en fin de matinée des intentions de DMC, filiale de La Poste, de supprimer son organisation de distribution en Suisse. Le Gouvernement vaudois déplore l’annonce de la suppression des postes qui
toucheraient 184 personnes sur le site de Bussigny. Il souhaite rencontrer dans les meilleurs délais la direction de La Poste pour évoquer l’avenir de la branche, sachant les difficultés auxquelles elle est confrontée.
Par ailleurs, compte tenu du nombre très conséquent de personnes concernées par la procédure de licenciement ouverte par DMC (379 en Suisse romande VD-GE-FR), le Conseil d’État estime que le délai de consultation prévu est trop court. Il sollicite une prolongation de ce délai au minimum jusqu’à la fin du mois de novembre 2023. Dans ce même contexte, il considère qu’un plan social doit être négocié sans attendre entre les partenaires sociaux. Ce plan social devrait porter sur un panel de mesures en faveur des personnes licenciées, comme des aides spécifiques à la réinsertion professionnelle.
Enfin, le Gouvernement attend de La Poste qu’elle explore toutes les pistes possibles permettant d’intégrer, en tous cas, une partie des personnes concernées à son réseau de distribution.
Bureau d’information et de communication de l’État de Vaud
Lausanne, le 25 octobre 2023
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