Courrier des lecteurs du 24 Heures du 23 juin 2024

De quoi s’y perdre avec La Poste

Qu’il est loin le temps où le petit bonjour au facteur faisait partie de ce bref moment sympa de la journée.

Je veux bien, les échanges par courriels et tous autres moyens actuels de communication (internet, etc.) font que les services de La Poste sont beaucoup moins utilisés désormais. Il n’empêche qu’ils restent indispensables pour toute une catégorie de personnes, celles qui ne sont pas «branchées», par exemple, ou celles dont la mobilité est réduite et/ou ne sont pas motorisées.

Je pense en particulier aux lettres recommandées (dont le contenu est bien évidemment particulièrement important et souvent urgent) qui sont distribuées personnellement uniquement lorsque le destinataire, habitant un immeuble locatif, peut être atteint par interphone. Sinon, comme c’est mon cas, je trouve tout simplement un avis dans ma boîte aux lettres, et je dois aller chercher cette enveloppe… le lendemain, à plus d’un kilomètre de chez moi, dans une pharmacie qui assure les services postaux, après que la Poste de quartier ait été supprimée.

Les tarifs postaux augmentent, les services ne sont plus ce qu’ils étaient. Et par-dessus le marché, j’apprends par un article paru dans «24 heures» du 14 juin que le courrier A a du plomb dans l’aile! Je suis décontenancée.

Gisèle Bottarelli, Morges

Il faut se souvenir du pourquoi

C’est essentiellement aux socialistes que l’on a reproché d’être des idéologues au lieu d’être des pragmatiques. Or, la droite suisse s’est accrochée comme à un radeau en perdition au «moins d’État et à la privatisation de tous les services publics ou presque». N’est-ce pas cela être idéologues? Que la Confédération puisse employer 40′000 collaborateurs pour acheminer lettres, colis et paiements sans que des amis friqués ne puissent prélever quelques pourcentages sur tous ces salaires, cela ne pouvait durer.

Alors on a fait de La Poste une société anonyme et ouvert ces services à la concurrence. Je voyais passer trois facteurs colis au lieu d’un: DPD, DHL et mon facteur. Il y a au moins quatre autres concurrents. Et on s’étonne de la baisse du trafic postal alors qu’on a poussé les clients dans les bras de plusieurs autres entreprises. S’ajoute la digitalisation. Nous n’allons presque plus au guichet. L’essentiel de nos messages passe par l’ordinateur.

Que personne ne se souvienne de ce grand remue-ménage et que tous s’alignent pour reprocher à notre ancienne régie la diminution des bureaux et la dégradation du service sans se souvenir du pourquoi d’une telle «catastrophe» me laisse sans voix.

Il est vrai que les socialistes se sont peu opposés à ces transformations. Les privatisations étaient à la mode. Lorsque le directeur général Rey s’est battu pour que cette SA se modernise mais garde son âme et reste attachée à un service public de qualité, on a inventé, par lettre anonyme, une accusation bidon pour le pousser dehors. Des accusations qui ont toutes été classées sans fondement. Ces basses manœuvres sont-elles terminées?

Pierre Aguet, Vevey

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